Des idées

Des idées, des idées, elles sont désespérantes comme l'encre noire de la plume qui griffonne maladivement ces mots comme du purin toxique qui fouette les narines des gens heureux.

Encore à regarder, boire à leur table, à ces damnés qui s'étouffent de leur joyeuse vie morbide et sans expression. J'en ai assez d'être la figurante de ce tableau passable qui me répugne.

J'ai envie de leur faire mal, mais je ne suis personne, personne qu'ils ne regardent qu'avec les yeux du dégout comme une maladie purulente qui risque de leur exploser en pleine face et leur apporter la gangrène.

Abandonnée de tous, même la psychanalyse le dit à mi-mots, me le souffle pour me faire comprendre que j'existe, que je suis une âme sensible et meurtrie dont personne n'en a rien à foutre.

Crève donc la gueule ouverte mais en silence!!!