mercredi 1 février 2012

J'ai faim mais rien n'a de saveurs.
Moi qui aime manger, je me retrouve devant l'incapacité de savourer le moindre aliment. 
Il est fade, dénué de tout intérêt, il ne fond, ni ne croque sous la dent.  
Pourtant, je cuisine parfois, mais l'envie n'y est pas et de suite, je me ressens dans le plat.
Il a le goût de mon humeur maussade et triste. 
J'attends comme une plante ma nourriture, je t'attends toi, que tu reviennes me sourire et me faire passer mon mal être. 
Je sais qu'il faut manger pour prendre des forces, je suis loin d'être rachitique, mais tout de même, perdre la saveur, c'est bien amère.
À croire que tu es au creux de mon estomac tout comme une denrée exquise, à la douceur de la passion.
Et dès que tu t'esquives, je me meurs de nourriture, torpeur dépressive dont je ne sais me défaire. 
Comme un jour sans soleil, grise mine et pâle visage, amaigri de cette solitude latente et suffocante.

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